Documents  Chabot, Marie-France | enregistrements trouvés : 3

Où est le juste équilibre entre la propriété publique des ondes, la liberté d'information, les normes qui réglementent la diffusion de la culture et le genre de société à laquelle nous aspirons? Dans un premier temps, deux démonstrations sont à faire pour alimenter ce débat complexe. La première veut que la guerre soit un phénomène politique lié à la culture et non pas une fatalité biologique. Cette conviction acquise, la volonté politique d'intervenir sur la culture dans un sens pacifiste est plus facile à susciter. La deuxième met en évidence que les jouets et les émissions télévisées violentes sont des agents favorisant le maintien de l'idéologie pro-guerrière et l'apparition de comportements violents chez les individus. Cette dernière démonstration devrait convaincre les intervenants qu'il est temps de réglementer l'industrie de la violence destinée aux enfants. Dans un deuxième temps, dans le cas où ces derniers accepteraient de réglementer les émissions à contenu violent destinées aux enfants et le marché du jouet, il apparaît utile de développer un rationnel d'intervention législative ou réglementaire tant au bénéfice du CRTC qu'à celui du législateur québécois. Grâce principalement à une analyse en profondeur de l'arrêt Irwin Toy, rendu par la Cour suprême du Canada en 1989, l'inévitable corridor constitutionnel que le législateur devra emprunter sera balisé. Il s'agit de celui de la liberté d'expression (ou d'information), liberté qui a déjà été invoquée par certains comme obstacle à des lois protectrices des enfants et des familles québécoises. On abordera également les questions particulières de la télédistribution et du libre-échange pour suggérer des façons d'endiguer l'invasion de notre culture par des produits faisant la promotion de la violence. Enfin, on regardera de quelle façon les municipalités pourront élaborer une réglementation dans ce domaine.