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Rôle de l'immigration sur le niveau de littératie de la population canadienne [ressource électronique] : une analyse statistique / Alain Bélanger, Nicolas Bastien et Samuel Vézina

Auteur(s)Collaborateur(s) : Langue : Français Collection : Publication CMQ-IM ; no 53Éditeur : Montréal Centre Métropolis du Québec - Immigration et métropoles 2013 ISBN :
  • 9782922937374
Sujet(s) : Ressources en ligne : Résumé : L’équipe de recherche explore et analyse les liens entre le niveau de littératie et ses déterminants de même que le rôle de l’immigration sur le niveau de littératie de la population canadienne. Cette recherche s’inscrit dans la théorie du capital humain qui veut que le niveau d’éducation augmente la productivité et les gains individuels. Comme suite à l’analyse des résultats, l’équipe de recherche propose toutefois de remplacer le niveau d’éducation par le niveau de littératie, car il semble être un meilleur indicateur des compétences et prend en compte plusieurs autres variables. Les données principales sont tirées de l’Enquête internationale sur l’alphabétisation et les compétences des adultes (EIACA) de 2003. Cette recherche, menée par le Centre Métropolis du Québec ­ Immigration et métropoles, un consortium d'universités québécoises, porte sur le rôle de l'immigration sur le niveau de littératie de la population canadienne. Elle comporte deux objectifs dont le premier consiste à explorer et à analyser les liens entre le niveau de littératie et ses déterminants. Les auteurs identifient les caractéristiques des individus qui influencent le développement et le maintien des compétences en littératie, afin de favoriser la mise en place de politiques publiques éclairées. Le présent rapport présente les travaux réalisés en regard de cet objectif. Le projet poursuit également l'objectif d'établir une projection des niveaux de littératie de la population canadienne à l'aide d'un modèle de microsimulation. Ceci pour acquérir une idée plus précise des futurs niveaux de littératie et des éléments déterminant leur évolution. Le présent rapport ne présente pas les résultats de ces projections qui seront livrés dans une autre publication. Les auteurs soulignent que les données de l'Enquête internationale sur l'alphabétisation des adultes (EIAA) de 1994 et l'Enquête internationale sur l'alphabétisation et les compétences des adultes (EIACA) de 2003 démontrent que deux fois plus de personnes immigrantes que de personnes d'origine canadienne possèdent un faible niveau de littératie. Plusieurs autres études, menées de 1994 à 2003, tentent d'expliquer cette moins bonne performance des personnes immigrantes, notamment par la différence de qualité des systèmes d'éducation des pays d'origine, par la discrimination systématique des employeurs canadiens ou par le faible rendement de l'expérience professionnelle acquise dans le pays d'origine. Toutes ces études mettent en lumière que le faible niveau de littératie d'une personne immigrante explique en grande partie son faible rendement sur le marché de l'emploi au Canada. Sur l'échelle d'une population, un faible niveau de littératie se traduit par une faible productivité, particulièrement dans le contexte d'une économie axée sur le Savoir. Le deuxième chapitre présente un « portrait du futur » de la population canadienne. En 2006, les immigrants et immigrantes représentaient 20 % de la population canadienne et 21,5 % de la population active (sur le marché du travail). Ces proportions sont en forte hausse et devraient atteindre respectivement 25 % à 28 % et 29 % à 34 % en 2031. Par ailleurs, les pays d'origine de ces cohortes d'immigrants et d'immigrantes ont beaucoup changé au cours des trois dernières décennies. Les immigrants récents sont de moins en moins originaires d'Europe ou des États-Unis, mais davantage d'Asie, d'Amérique Latine et d'Afrique. La composition ethnoculturelle des nouvelles cohortes d'immigrants s'en trouve de plus en plus diversifiée. Conséquemment, le Canada assiste à une augmentation de la population immigrante qui ne possède ni le français ni l'anglais comme langue maternelle. Dans ce contexte, il apparaît utile de faire des projections sur l'avenir de la littératie canadienne. Les auteurs notent que le Conseil canadien de l'apprentissage a déjà établi de telles projections pour l'ensemble de la population canadienne. L'organisme prévoit que près de la moitié des adultes canadiens (47 %) présenteront un faible niveau de littératie (inférieur au niveau 3) en 2031, ce qui représente plus de 15 millions d'adultes. Le troisième chapitre est consacré à une revue de littérature. Celle-ci démontre peu d'évolution entre les résultats de l'EIAA de 1994 et l'EIACA de 2003 quant au faible niveau et au niveau moyen de littératie dans la population. L'analyse de la revue de littérature permet aux auteurs de conclure que le niveau de compétences en littératie d'un individu semble dépendre de divers facteurs, dont certains ont des effets plus marqués que d'autres. Par exemple, même si le niveau d'éducation semble être « le grand moteur de la littératie », la littérature est très claire sur le fait que la littératie n'est pas un bien statique acquis dans l'enfance et maintenu pendant tout le cycle de vie : « il s'effectue une perte de littératie avec le temps qui passe. Ensuite, les environnements de travail (statut et type d'emploi) de même que le mode de vie des individus font régresser plus ou moins rapidement le niveau de compétences en littératie à mesure que le temps passe ». En ce qui concerne la population immigrante, les auteurs constatent un niveau de littératie inférieur malgré un niveau d'éducation plus élevé que chez les personnes nées au Canada. Le quatrième chapitre présente le cadre théorique de la recherche. Cette dernière s'inscrit dans la théorie du capital humain qui veut que l'éducation augmente la productivité et les gains individuels. L'équipe de recherche propose de remplacer le niveau d'éducation par le niveau de littératie, car il semble être un meilleur indicateur des compétences. Le cinquième chapitre présente les données et les méthodes utilisées dans le cadre de la présente recherche. Les données sont tirées de l'EIACA de 2003 et permettent d'analyser diverses variables dont l'âge, le lieu de résidence, la répartition selon le niveau d'éducation du père et de la mère et le type d'emploi des personnes issues des populations immigrantes et non immigrantes. Par exemple : les immigrants sont, en moyenne, plus âgés que les non-immigrants, ceux-ci étant proportionnellement plus nombreux dans les âges avancés (55-74) et étant sous-représentés dans le groupe d'âge le plus jeune (15-24); le pourcentage d'immigrants qui détient un diplôme universitaire (30%) est plus élevé que pour les non-immigrants (20%); et le niveau d'éducation des mères des immigrants est généralement plus faible que celui des mères des non-immigrants. Enfin, dans le sixième chapitre, les auteurs présentent le portrait de la population selon chacun des domaines de la littératie, soit : ­ la description pour chacune des variables à l'étude du pourcentage d'individus ayant atteint un niveau 3 ou plus dans le domaine de la compréhension de textes schématiques; ­ la description des écarts entre les populations immigrantes et non immigrantes du pourcentage des répondants et répondantes ayant atteint le niveau 3 selon les variables à l'étude; ­ les résultats des régressions pour l'ensemble de la population, pour la population non immigrante et pour la population immigrante; ­ la comparaison des résultats pour la population non immigrante et pour la population immigrante; ­ les modèles de régressions simplifiés pour Demosin; ­ la comparaison entre les résultats du modèle d'analyse des déterminants de la littératie et ceux du modèle simplifié pour la population non immigrante et pour la population immigrante. En général, il apparaît que les immigrants sont proportionnellement moins nombreux que les natifs à atteindre le niveau de littératie souhaitable (niveau trois), et ce, peu importe la variable de croisement prise en compte. Les variables démographiques, de capital humain ou de capital social influencent le niveau de littératie des natifs et des immigrants de manière à peu près semblable, seules les variables concernant le sexe des individus et le niveau d'éducation semblent avoir un effet plus significatif chez les immigrants que chez les natifs pour expliquer le niveau de littératie. Des projections des niveaux de littératie de la population canadienne sont en cours et les résultats de ces projections seront livrés dans une autre publication.
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