L'alphabétisation en milieu pluriethnique : étude sur les services offerts dans les commissions scolaires / [étude effectuée par Diane Charest, Sylvie Roy]

Auteur(s)Collaborateur(s) : Langue : Français Éditeur : Québec Ministère de l'éducation 1994Description : ix, 134, [23] p. : graph. ; 28 cm Sujet(s) : Fonds : Collection CDÉACFRésumé : Ce rapport trace un portrait de la population allophone inscrite aux activités d’alphabétisation dans 5 commissions scolaires ainsi que des services qui lui sont offerts. L’étude a été menée auprès du personnel cadre et enseignant des 12 centres de formation qui, situés sur l’île de Montréal ou à Laval, reçoivent le plus grand nombre d’allophones dans les activités d’alphabétisation. La recherche a été menée à l’aide d’entrevues individuelles, d’entrevues collectives et des données ministérielles sur les populations inscrites. Cette recherche traite des activités d'alphabétisation en milieu pluriethnique dans 5 commissions scolaires de la région de Montréal, tant au secteur français qu'au secteur anglais. Cette recherche a pris forme dans le contexte de l'augmentation importante (181 %) des personnes allophones dans les activités d'alphabétisation depuis cinq ans. Compte tenu de cette forte croissance, l'objectif principal de la recherche est de connaître les caractéristiques des personnes allophones inscrites en alphabétisation, tant au secteur anglais qu'au secteur français. Elle vise aussi à examiner la formation que les personnes allophones y reçoivent, de façon à évaluer si les services éducatifs offerts sont ceux qui répondent le mieux à leurs besoins. L'étude a été menée auprès de cadres, de conseillers et conseillères pédagogiques, d'enseignantes et d'enseignants de 12 centres de formation (9 francophones et 3 anglophones) qui, situés sur l'île de Montréal ou à Laval, reçoivent un très grand nombre d'allophones dans les activités d'alphabétisation. Le pourcentage d'allophones inscrits en alphabétisation y varie de 32,2% à 98,4%. L'enquête s'est effectuée selon deux méthodes de collecte des renseignements. La première s'est faite au moyen de 44 entrevues individuelles (33 du côté francophone et 11 du côté anglophone) auprès du personnel de direction et des conseillers ainsi que de 15 entrevues de groupes auprès d'une centaine d'enseignantes et enseignants des centres sélectionnés (les questionnaires d'entrevue sont consignés en annexe du rapport). La seconde méthode consiste en une analyse des données statistiques sur les populations inscrites dans ces établissements, à partir des fichiers ministériels. En 1992-1993, plus de deux tiers de l'effectif inscrit en alphabétisation à Montréal est allophone. Leur présence est plus élevée au secteur anglophone que francophone. La presque totalité des personnes allophones en processus d'alphabétisation sont nées à l'extérieur du pays. Les allophones insrits au secteur francophone sont surtout ceux dont la langue maternelle utilise un alphabet latin. Il existe deux voies de formation pour les personnes allophones en alphabétisation: les services d'alphabétisation régulière et les services d'alphabétisation à l'intention des personnes ne maîtrisant pas la langue d'enseignement. Le second type de services, qui vise l'apprentissage de la langue orale, s'est beaucoup développé au cours des dernières années. Les enseignements y sont donc adaptés à la réalité de l'apprentissage d'une langue seconde. Pour sa part, l'alphabétisation régulière reçoit des allophones qui, établis au Québec depuis un certain temps, ont déjà une certaine connaissance de la langue française ou anglaise. Les finalités de la formation sont définies dans le sens de l'atteinte d'objectifs individuels des adultes, en lien avec l'apprentissage de la lecture, de l'écriture et du calcul. Le personnel des centres fait que peu de distinction entre les allophones et les non allophones qui fréquentent ces services. Le classement des personnes inscrites se fait selon deux critères: la connaissance de la langue d'enseignement et le niveau de scolarité. Le rapport révèle que la croissance des services d'alphabétisation pour les personnes allophones est liée a plusieurs facteurs. Le manque de ressources des services de francisation et certaines lacunes du programme d'études de français langue seconde ont favorisé l'utilisation des services d'alphabétisation à des fins parfois plus larges que l'alphabétisation. Cette croissance s'explique également par la souplesse des services d'alphabétisation, des critères d'accès et des normes administratives qui les régissent. Le rapport souligne le risque que les services d'alphabétisation comblent les lacunes des services inexitants ou inadéquats quant à l'enseignement de langues secondes. Les auteures concluent en proposant les mesures suivantes: la mise au point d'une série d'indices permettant de mieux mesurer l'analphabétisme des allophones et l'ajout d'une approche plus structurée de l'apprentissage de la langue orale et des activités d'intégration à la société québécoise.
Mots-clés de cette bibliothèque : Aucuns mots-clés pour ce titre. Connectez-vous pour créer des mots-clés.
Exemplaires
Type de document Bibliothèque propriétaire Collection Cote Statut Date d'échéance Code-barres
Imprimé COMPAS Rapport de recherche 376.74(714)Cha 1994 (Parcourir l'étagère(Ouvre ci-dessous)) Disponible 000000771201

Aussi sur la p. de titre: Document de travail.

Il n'y a pas de commentaires pour ce titre.

pour rédiger un commentaire.

Propulsé par Koha