La santé mentale des personnes avec des difficultés sévères de lecture et d'écriture : une problématique en marge mais loin d'être marginale : rapport de recherche / présenté par Richard Boyer et Caroline Boucher
Collaborateur(s) : Langue : Français Éditeur : Montréal Centre de recherche Fernand-Séguin 1998Description : iv, 78, 36 p. Ill., tabl. ; 28 cm Sujet(s) : Fonds : Fonds Co-SavoirAutres documents associés : Boyer, Richard et Boucher, Caroline (1998). «La santé mentale : une problématique en marge mais loin d'être marginale», Le monde alphabétique, no 10, automne 1998, p. 26-30 (disponible au CDEACF). Boyer, Richard et Boucher, Caroline (1998). «La santé mentRésumé : Ce document présente les résultats d’une recherche expérimentale sur la santé mentale de personnes ayant des difficultés sévères de lecture et d’écriture menée auprès de 360 personnes qui sont depuis plus de deux ans en formation dans des groupes d’alphabétisation populaire. Les données ont été collectées au moyen d’entrevues individuelles. Les résultats sont comparés à l’ensemble de la population québécoise ainsi qu’au sous-groupe des personnes faiblement scolarisées et pauvres. Cette recherche expérimentale porte sur la santé mentale de personnes ayant des difficultés sévères de lecture et d'écriture. Selon les auteurs, l'analphabétisme signifie davantage que le fait de ne pas savoir lire et écrire; il est aussi synonyme du manque d'estime et de dévalorisation de soi et d'un ensemble de contraintes qui peuvent conduire à la dépression et renforcer l'exclusion. Les nombreuses hypothèses de recherche formulées dans le rapport s'articulent autour de l'association entre l'analphabétisme et la santé mentale de la population mise à l'étude en comparaison avec la population générale du Québec . L'enquête fut menée auprès de 360 personnes qui sont depuis plus de deux ans en formation au sein de groupes membres du Regroupement des groupes populaires en alphabétisation du Québec (RGPAQ). Les répondants et répondantes sont majoritairement âgés entre 25 et 64 ans, ont neuf années ou moins de scolarité et vivent pauvrement. Ces apprenantes et apprenants, en démarche d'alphabétisation depuis trois ans en moyenne, ont été sélectionnés au hasard et ont passé une entrevue individuelle concernant divers aspects reliés à leurs perceptions concernant leur état de santé mentale. Une partie du questionnaire utilisé dans le cadre de l'enquête Santé Québec de 1992-1993 a servi pour les fins de cette recherche. Les participantes et participants ont pu répondre aux questions portant sur des thèmes souvent très confidentiels grâce à des pictogrammes spécialement mis au point pour cette recherche (les questionnaires sont annexés au rapport). En plus d'évaluer la santé de ces personnes, l'utilisation de ce même instrument a permis de comparer cette population à l'ensemble de la population québécoise de même qu'au sous-groupe des personnes faiblement scolarisées et pauvres du Québec. De façon générale, les résultats de cette recherche suggèrent que les personnes qui éprouvent de fortes difficultés de lecture et d'écriture sont en moins bonne santé que la population générale du Québec. En effet, une importante proportion des personnes en processus d'alphabétisation souffrent de détresse psychologique sévère et perçoivent avoir une santé défaillante. De plus, les participantes et participants ont ou ont eu des idéations suicidaires ou encore ont fait un tentative de suicide. De façon générale elles possèdent une assez faible estime de soi. Selon les auteurs, cette étude ne permet pas de faire une association positive systématique entre la participation aux activités d'alphabétisation et une meilleure santé des personnes interrogées. Cette recherche est la première à examiner systématiquement l'état de santé de la population de personnes avec des difficultés graves de lecture et d'écriture. Les auteurs suggèrent qu'une étude similaire soit entreprise ailleurs au Canada. On recommande également que les enquêtes ultérieures soient effectuées en suivant les participants durant un an et en les rencontrant à chaque mois. Quant aux implications pour l'intervention, cette recherche a permis d'instituer une étroite collaboration entre chercheurs universitaires et intervenants en alphabétisation. Des recommandations sont faites pour une meilleure formation des intervenants en matière de détection des troubles mentaux et de prévention du suicide. On indique aussi qu'il est primordial de faire connaître les ressources disponibles, de mettre sur pied des ateliers (de gestion de stress, d'estime de soi, etc.) et de démystifier les tabous entourant la question du suicide et de la maladie mentale. Publications associées : Boyer, Richard et Boucher, Caroline (1998). «La santé mentale : une problématique en marge mais loin d'être marginale», Le monde alphabétique, no 10, automne 1998, p. 26-30 (disponible au CDEACF). Boyer, Richard et Boucher, Caroline (1998). «La santé mentale : une problématique en marge mais loin d'être marginale», Le monde alphabétique, no 10, automne 1998, p. 26-30 (disponible au CDEACF). Boyer, Richard, et Caroline Boucher (1998). La détresse psychologique et le suicide chez les personnes analphabètes. Colloque sur le suicide au Québec, 66e congrès de l'ACFAS, Québec, mai. Boyer, Richard, et Caroline Boucher (1998). La détresse psychologique et le suicide chez les personnes analphabètes. Association québecoise de prévention du suicide, Rivière-du-Loup, mai.| Type de document | Bibliothèque propriétaire | Collection | Cote | Statut | Date d'échéance | Code-barres | |
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| Imprimé | COMPAS | Rapport de recherche | 37.014.22-056.36:303.824(714)Boy 1998 (Parcourir l'étagère(Ouvre ci-dessous)) | Disponible | 000000286801 |
Cette recherche a été menée en collaboration avec le Regroupement des groupes populaires en alphabétisation du Québec (RGPAQ). Caroline Boucher a reçu une bourse de la Fondation du prêt d'honneur. Richard Boyer participe comme chercheur aux Fonds de la recherche en santé du Québec.
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