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Favoriser la participation en assemblée générale en répondant aux besoins des membres [ressource électronique] / par Marine Sériès

Auteur(s)Langue : Français Éditeur : Montréal Université du Québec à Montréal 2012 Sujet(s) : Ressources en ligne : Résumé : De façon générale, on observe une faible présence et une participation minimale des membres aux assemblées générales des organismes communautaires. L’objectif de ce mémoire de maîtrise en travail social consiste à étudier les éléments qui favorisent la participation active des membres à cette instance. L’auteure de l’étude explore les besoins des personnes participantes et tente de faire ressortir les pratiques contribuant à les satisfaire. Les données de la recherche ont été recueillies par l’entremise d’une approche qualitative auprès de personnes participant à l’assemblée générale d’un organisme d’alphabétisation populaire. La méthode de collecte de données a été adaptée à la réalité des personnes analphabètes. Les résultats de la recherche démontrent que les participants et participantes veulent être partie prenante des processus décisionnels et qu’il revient aux organismes de soutenir leur participation active. Pour ce faire, l’auteure propose cinq mesures structurantes pour la création d’un climat favorable à la délibération et à la prise de parole et de décision soit établir un climat convivial, faciliter la compréhension du contenu, soutenir la prise de parole, créer des espaces de prise de décision et susciter la collaboration des personnes concernées dans la mise en place de nouvelles pratiques. L'assemblée générale annuelle des groupes communautaires est souvent perçue comme un lieu où les membres participent activement à la vie démocratique de l'organisme. Or, dans les faits, les membres sont difficiles à mobiliser. Et lorsqu'ils assistent à l'assemblée générale, ils participent peu aux délibérations et aux prises de décision. Cette faible participation amène les responsables de ces organismes à conclure à une indifférence de la part de leurs membres plutôt qu'à s'interroger sur l'efficacité des structures et des pratiques de leur organisme pour encourager une participation active. L'auteure de ce mémoire de maîtrise en travail social, présenté à la Faculté des sciences humaines de l'Université du Québec à Montréal, identifie les éléments qui favorisent la participation active des membres d'un organisme communautaire aux assemblées générales. Cette réflexion sur la vie démocratique des organismes a été menée sous l'angle de quatre besoins « socioémotifs » recherchés par tout individu, soit le pouvoir, le plaisir, l'appartenance et la liberté. Dans ce mémoire, l'auteure explore l'importance de ces besoins pour les personnes qui participent à une assemblée générale, étudie les pratiques qui contribuent à satisfaire ces besoins et démontre comment ces mesures encouragent ou non la participation active des membres. L'auteure ne s'attache pas à définir les « meilleures pratiques » en ce domaine, mais tente d'analyser certaines d'entre elles pour en extraire des principes ayant le potentiel de s'adapter aux différentes réalités des organismes communautaires. Les données de la recherche qualitative ont été recueillies auprès de personnes participant à l'assemblée générale d'un organisme d'alphabétisation populaire. L'étude rejoint également les caractéristiques de la recherche participative en associant les animatrices du volet alphabétisation de l'organisme à la stratégie de collecte de données. La méthode de collecte de données a été adaptée à la réalité des personnes analphabètes et à leur culture orale. Les stratégies utilisées comprennent des rencontres avec cinq animatrices et avec les personnes participantes, des entrevues avant la tenue de l'assemblée générale, l'observation de l'assemblée générale, la consultation de documents, et des entrevues de groupes avec les participants et participantes pour évaluer l'assemblée générale. L'étude des besoins des personnes participantes permet à l'auteure de faire ressortir la relation étroite entre la satisfaction du besoin de pouvoir et l'actualisation d'une réelle participation en assemblée générale. Selon l'auteure, « l'étude démontre que ­ contrairement à l'impression courante que les participants sont peu intéressés à être partie prenante des processus décisionnels ­ ces derniers souhaitent être présents et exercer un pouvoir lors de l'assemblée générale. » L'auteure identifie cinq mesures qui favorisent la création d'un climat favorable à la délibération et à la prise de parole et de décision : établir un climat convivial, faciliter la compréhension du contenu, soutenir la prise de parole, créer des espaces de prise de décision et susciter la collaboration des personnes concernées dans la mise en place de nouvelles pratiques. Il est possible de régler des problèmes d'ordre structurel qui nuisent à l'appropriation du pouvoir des participants et participantes dans l'assemblée générale. Conséquemment, il revient aux organismes de soutenir la participation active de leurs membres et, pour ce faire, ils doivent remettre en question leurs pratiques et leurs façons de faire. D'après l'auteure, les problèmes et les solutions identifiés dans cette étude ne sont pas spécifiques à un groupe de personnes participantes en alphabétisation populaire. La recension des écrits lors de l'étude permet en effet de généraliser ces préoccupations à celles de divers groupes, comme les groupes de femmes, les assemblées syndicales ou la population en général. Dans sa conclusion, l'auteure attire l'attention sur l'importance de réaliser cette démarche visant le soutien à la participation active des membres dans le contexte du projet de réforme sur le droit des associations présenté par le ministère des Finances du Québec. Cette réforme a pour but de réduire le nombre d'administrateurs et d'administratrices et de rendre le quorum non obligatoire. Sous couvert de rendre la gestion moins contraignante, ce projet de loi incite les organismes à s'éloigner de leurs principes de gestion démocratique. Les défis restent toutefois nombreux pour les organismes communautaires, selon l'auteure. Ils disposent souvent de peu de temps et de ressources pour établir des mesures favorisant la participation aux instances démocratiques. Mais, cette démarche mérite d'être intégrée aux priorités des organismes non seulement pour activer la vitalité démocratique, mais aussi pour assouplir leur structure.
Ce document apparaît dans les listes : Évaluation des pratiques et des apprentissages - Action communautaire, éducation populaire et évaluation | Pratiques démocratiques et vie associative
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Type de document Bibliothèque propriétaire Collection Cote Statut Date d'échéance Code-barres
Ressource internet COMPAS Mémoire de maîtrise Consultation en ligne

Mémoire (M. en travail social)--Université du Québec à Montréal, 2012. Titre de l'écran-titre (visionné le 8 janvier 2014).

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