Souvent -- en français [ressource électronique] : rapport de l'enquête sur les habitudes de lecture et d'écriture des francophones de l'Ontario / Simon Laflamme, Christiane Bernier

Auteur(s)

Laflamme, Simon

Collaborateur(s) :

Bernier, Christiane, 1949-

Langue : Français Éditeur : Sudbury, Ont. Regroupement des groupes francophones d'alphabétisation populaire de l'Ontario 1996Éditeur : Sudbury, Ont. Centre FORA 1996 ISBN :

2921706520

Titre associé :

Rapport de l'enquête sur les habitudes de lecture et d'écriture des francophones de l'Ontario

Sujet(s) : Fonds : Fonds Co-SavoirSupports matériels additionnels : Voir la notice de la version impriméeRessources en ligne :

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Résumé : Ce rapport présente les résultats d’une enquête sur les habitudes de lecture et d’écriture des francophones de l’Ontario en fonction de plusieurs variables. Il décrit les attitudes et les pratiques de ces personnes, tant des enfants que des adultes, face au fait de lire et d’écrire en français ou en anglais. La collecte des données s’est effectuée à l’aide d’un questionnaire. Cette étude traite de l'alphabétisme de la population franco-ontarienne en fonction de certaines variables tels le sexe, l'âge, l'éducation, l'origine familiale et les périodes d'exposition à la télévision. L'enquête a pris forme dans le contexte où la proportion d'analphabètes chez les francophones de la province a été déclarée inquiétante. Elle vise à dépeindre les habitudes quotidiennes de lecture et d'écriture des Franco-Ontariens et Franco-Ontariennes afin d'orienter les actions qui permettront d'améliorer la situation. L'enquête franco-ontarienne (EFO) a été réalisée à travers l'Ontario auprès de 2917 personnes de divers âges et de toutes conditions sociales. Parmi ces répondantes et répondants, 58,8% sont des jeunes élèves d'écoles (en grande majorité francophones), 40,5% sont des parents ou des grands-parents et 6,8% sont en formation dans des centres d'alphabétisation. La collecte des données s'est effectuée à l'aide d'un questionnaire. Les résultats indiquent que, dans l'ensemble, la population franco-ontarienne présente un intérêt modéré pour la lecture et l'écriture et que cet intérêt varie selon certaines caractéristiques. Selon le rapport, le contexte linguistique minoritaire n'est pas une variable déterminante des pratiques de lecture, car celles-ci sont sensiblement les mêmes d'une région à l'autre. L'enquête indique que dans le Centre et dans l'Est de l'Ontario, on utilise un peu plus ses habiletés de lecture et d'écriture dans le cadre du travail. Dans le Nord-Est, on lit et on écrit un peu plus en français qu'ailleurs. De plus, les résultats montrent que le sexe est déterminant de la fréquence de lecture et d'écriture. En effet, les femmes s'adonnent plus que les hommes aux activités de lecture et d'écriture, quel que soit le contexte. L'âge est toutefois moins déterminant que d'autres variables en rapport à la lecture et à l'écriture. On note également que plus on avance en âge, moins on apprécie écrire ou aller à la bibliothèque. En général, ce sont les personnes de 25 à 44 ans qui lisent le moins en français. Par ailleurs, l'éducation est le facteur qui influe le plus sur le rapport à la lecture. Hors du milieu scolaire, plus une personne est instruite, plus elle s'adonne à la lecture et à l'écriture. Ce sont les diplômés du collège qui lisent le moins en français. En milieu scolaire, les activités de lecture et d'écriture sont plus nombreuses chez les élèves des premières années du primaire et chez les universitaires. On note aussi que la langue parlée à la maison n'a qu'une influence limitée sur la fréquence de lecture. Elle a toutefois une grande influence sur le fait de lire en français. Par exemple, les enfants dont un des deux parents est de langue anglaise sont moins susceptibles de lire en français que ceux dont les parents sont de langue française ou de langue autre qu'anglaise. Les francophones lisent plus de journaux que de livres ou de revues. La fréquence d'écoute de la télévision est indirectement proportionnelle au niveau d'éducation. Les personnes en voie d'alphabétisation ont une attitude ouverte et favorable face à la lecture et à l'écriture. Les résultats montrent que les apprenantes et apprenants lisent et écrivent plus que les non-apprenantes et non-apprenants d'un même niveau de scolarité. Il ressort aussi que, dans un contexte bilingue, plus les Franco-Ontariennes et Franco-Ontariens lisent ou écrivent en général, plus ils le font aussi en français. Compte de tenu de ces observations, les auteurs précisent que l'action sociale pour promouvoir la lecture et l'écriture en français devrait être faite au niveau de la fin du secondaire et au collégial. Selon eux, il faut cerner les facteurs qui freinent l'activité intellectuelle et rendent le français impopulaire chez les Franco-Ontariennes et Franco-Ontariens. Il faut de même insister sur la pratique quotidienne des activités de lecture et d'écriture afin de favoriser leur maintien.

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