Les femmes et la formation de base : pour lutter contre l'exclusion sociale à Vanier, Duberger, Les Saules / Marie-Hélène Bérard

Auteur(s)Langue : Français Éditeur : Vanier, Québec Alphabeille Vanier 1997Description : 21 f. : graph. en coul., tabl. ; 28 cm Sujet(s) : Fonds : Fonds IFPCARésumé : Cette recherche porte sur les besoins et les attentes de quelques travailleuses peu scolarisées de la ville de Vanier ainsi que sur le point de vue d'employeures, employeurs et de responsables syndicaux sur la formation de base en milieu de travail. Cette recherche exploratoire vise à connaître les besoins et les attentes de travailleuses analphabètes de même que les contraintes qui nuisent à leur participation à des activités de formation. La recherche avait pour but de tracer un portrait de cette situation au moyen d'entrevues semi-directives avec une dizaine de travailleuses et d'ex-travailleuses de Vanier, près de Québec, ayant des difficultés à lire et à écrire. Les résultats se basent également sur des entrevues réalisées auprès d'employeures, employeurs et de responsables syndicaux afin de connaître leur point de vue sur la formation de base ainsi que pour sonder leur intérêt en vue d'un partenariat futur avec le groupe Alphabeille Vanier. Dans la ville de Vanier, 36% de la population possède moins de neuf ans de scolarité. Chez les femmes, le taux de chômage y atteint 16% et le revenu moyen de celles qui travaillent est nettement inférieur à celui des hommes. On y compte également un très haut pourcentage de familles monoparentales (27%). De plus, les exigences du marché du travail font en sorte que les jeunes décrocheuses ont un mince espoir de trouver un emploi. Les femmes interrogées ont souvent travaillé de nombreuses années sans que personne ne décèle leurs difficultés à lire et à écrire. La peur de perdre son emploi, de faire rire de soi ou de voir ses chances d'avancement professionnel compromises sont des obstacles au développement de programmes de formation en milieu de travail. Les travailleuses ont fait usage de maintes stratégies pour laisser croire qu'elles savent lire ou calculer et elles ont également développé une grande mémoire visuelle. Elles ont évité de parler de leur problème d'analphabétisme au syndicat et se sont plutôt confiées à des collègues ou à des amies en qui elles avaient confiance. Selon l'auteure, le point de vue des employeures et employeurs rencontrés est plutôt paradoxal. On reconnaît l'importance de la formation, mais on estime que c'est à la société de former la main-d'?uvre et non aux employeurs. On déplore les coûts de l'analphabétisme pour les entreprises, mais on considère qu'il s'agit là d'un problème individuel. De leur côté, les représentantes et représentants syndicaux ont constaté que les travailleurs et travailleuses ayant des lacunes dans leurs connaissances de base ont tendance à refuser les promotions, à être passifs et à méconnaître leur convention collective. Plusieurs travailleuses sont exclues des programmes de formation en milieu de travail parce qu'elles n'ont pas les connaissances requises pour y être admissibles. Les travailleuses analphabètes ont donc besoin d'une formation de base qui leur permette d'accéder à la formation professionnelle et d'améliorer ainsi leurs conditions de travail. Ces activités de formation de base devraient tenir compte de leurs expériences de travail et de vie afin de leur redonner confiance en leur capacité d'apprendre. Il faut également leur offrir des activités valorisées par le milieu et dont elles seront fières de parler. La flexibilité des horaires et des services de garde sont essentiels pour la participation des femmes à des activités de formation. Elles ont également besoin d'une formation transférable qui leur permettrait d'améliorer leur mobilité en emploi si elles se retrouvaient au chômage. À cet égard, l'utilisation de l'informatique dans les activités d'alphabétisation destinées aux femmes est primordial pour acquérir une formation pertinente et transférable, car la plupart des emplois exigent maintenant une connaissance minimale de l'informatique. Il paraît donc avantageux de faire usage de l'informatique dans les activités d'alphabétisation. Par exemple, l'utilisation de l'ordinateur permet une formation individuelle et interactive mieux adaptée aux besoins des femmes. Il s'agit également d'une formation socialement valorisée pouvant contribuer à améliorer la motivation et la confiance en soi des apprenantes. Afin d'améliorer le recrutement, l'auteure propose de substituer le terme plutôt stigmatisant d'«alphabétisation» par l'expression «formation de base» ou «connaissances de base».
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Exemplaires
Type de document Bibliothèque propriétaire Collection Cote Statut Date d'échéance Code-barres
Imprimé Co-Savoir Rapport de recherche IFPCA 372.41/.47-055.2:331(714)Bér 1997 (Parcourir l'étagère(Ouvre ci-dessous)) Consultation sur place (Exclu du prêt) 000002387201
Imprimé COMPAS Rapport de recherche IFPCA 372.41/.47-055.2:331(714)Bér 1997 (Parcourir l'étagère(Ouvre ci-dessous)) Disponible 000002387202

Titre de la couv. Sur la p. de couv.: document présenté par Alphabeille Vanier, janvier 1997. Cette recherche fait l'objet d'une notice bibliographique plus détaillée dans le répertoire COMPAS: <a href="http://compas.cdeacf.ca">http://compas.cdeacf.ca</a>

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